De l'art underground à l'art urbain

Un parcours muraliste dédié à la préservation de la nature entre instinct, exigence et émotion.

Né de l'énergie brute du graffiti vandaliste, AREM a débuté son parcours artistique entre 1993 et 2005 dans les marges des villes, les trains et les métros du monde entier. Ces années ont forgé sa vision et son exigence : un goût pour les lettres déstructurées, la puissance du geste et la recherche d'un équilibre entre l'éclat des couleurs pop et l'harmonie des formes courbes.

Après quinze années consacrées à la peinture sur toile et à sa vie de famille, le muraliste a connu une renaissance durant la pandémie de Covid-19. Entre 2020 et 2021, il a parcouru le monde – Polynésie, Équateur, Colombie, Mexique et États-Unis – peignant la faune locale et rendant hommage à la biodiversité et à la fragilité de la vie. Ces voyages ont marqué un tournant : la nature est devenue sa matière première, son sujet et son message.

Depuis 2022, AREM transpose cette sensibilité à une échelle monumentale. Leurs fresques transforment les façades des bâtiments en récits visuels mêlant animaux menacés, paysages luxuriants et lettrage organique. Inspirée par leurs années d'expérience dans le graffiti, leur typographie adopte des formes courbes et des couleurs vibrantes, unissant la rigueur du muralisme contemporain à la spontanéité du graffiti originel.

Au-delà de la simple composition, AREM conçoit chaque fresque comme un dialogue : avec la ville, ses habitants et ceux qui lui donnent vie. Chaque projet naît d’un échange – avec les autorités locales, les riverains et les enfants – afin que la fresque s’enracine dans son territoire et raconte une histoire partagée.

Son œuvre exigeante, narrative et poétique célèbre la beauté du monde tout en nous rappelant sa fragilité. Ses murs ne décorent pas : ils parlent, ils interrogent, ils respirent.